le 12 octobre à 18 heures |
Vous allez dire que mes sujets ne se renouvellent
guère : quand ce n’est pas le bois, c’est la neige. Eh bien oui, cette
année c’est ainsi. En tout nous n’aurons eu que quatre mois et demi de suite sans
neige en 2013. La dernière remontait au 25 mai, celle-ci a commencé à tomber
vers une heure du matin du vendredi 11 octobre !
Comme j’ai été absent plus de deux des quatre mois et
demi, inutile de vous préciser que mes travaux n’ont pas avancé beaucoup. Et
inutile de vous raconter le coup au moral que ce fut le samedi lorsque les
flocons, plus lourds, redoublèrent d’intensité. Au total nous aurons bien eu
plus de vingt centimètres. Impossible donc de passer avec le Duster :
bloqués en haut ! Comme les arbres sont encore feuillus, les dégâts furent
importants en branches ou même arbres cassés puisque les feuilles aident la
neige à s’entasser.
Bon, il y a toujours des côtés positifs. Le jeudi je
venais de faire de grosses courses pour l’hiver et j’avais donc de quoi tenir
au moins un mois sans ravitaillement d’aucune sorte. Et puis, de retour d’une
virée en Normandie et en Champagne (débroussailler Annik et rapporter du
Philippe et de la choucroute sont des priorités dans la vie), j’avais des tâches
ménagères au programme : les pommes ramassées sous les arbres de Philippe
doivent être consommées ou transformées rapidement. J’avais des programmes de
compote et de gelée.
Sauf que… je n’ai jamais fait de compote ni de gelée. Et
que je n’ai aucun sens des quantités. Samedi, peler des fruits et cuire une
énorme marmite. Et faire bouiller épluchures et trognons (un souvenir du
Pérou). Dimanche, tamiser les pommes et remplir les pots de compote. Lundi,
faire la gelée. Mardi, tout laver et nettoyer. Au moins, quant à l’effort je
sais me mesurer et distribuer dans le temps.
Sauf que… je n’étais pas vraiment équipé. Par exemple, ni
torchons propres, ni vrai tamis : j’ai utilisé la chaussette à café. Pas
très grande : en laissant goutter les douze litres m’auraient sans doute
pris une semaine ; alors j’ai fait appel aux souvenirs d’enfance à la
ferme natale et j’ai commencé à traire la chaussette, multipliant les essais de
techniques (deux doigts, trois doigts…). Par exemple, je n’avais pas assez de
sucre pour une vraie gelée, alors j’ai fait léger et mon produit un peu coulant
pourra se mélanger en dessert… en tarte ou dans la compote non sucrée.
Ce ne furent pas mes seules expérimentations. Le bouillon
des épluchures m’a bien inspiré : avec un peu de sucre de canne et de
citron, voilà que ça fait une excellente infusion chaude qui remplace le café
tant que mon stock ne se termine pas. Avec du citron, du sirop de canne roux et
un bon rhum blanc, voilà que je me retrouve avec un apéritif très sympathique.
J’avoue avoir procédé à de nombreuses expériences de dosages, dès le samedi.
Bien sûr, comme je n’ai rien noté je les ai déjà oubliés ces dosages… mais j’ai
acquis une certaine culture de la chose, c’est déjà ça.
Ça va ? Vous imaginez mes journées de neige ? Oh,
il vous manque la partie strictement gastronomique car j’avais eu un jeudi de
délire et j’avais acheté un kilo et demi de foie de porc et plus d’un kilo de
rognons, alors que, comme je le constatais vendredi, mon petit frigo à gaz
s’était éteint et je n’ai pas su le rallumer. Donc, ces jours-ci :
apéritif de rhum au jus de pommes, entrée de boudin blanc à la compote, ou de
rognons à la compote, plat de foie ou de rognon à la compote et aux lentilles
ou autre chose, dessert de pommes au four. A propos, la neige a fondu depuis dimanche.
Je vais pouvoir distribuer les pommes entre les amis. Moi, j’ai ma dose !
Las Fayas, le mardi 15 octobre 2013
Pommes, pommes, pommes, pommes ♪♪♪
RépondreSupprimerAvez vous reconnu l'air ???
Alors pas de crumble ou de tarte tatin ???
Eh oui, on frôle parfois l'overdose..
Gare aux pépins...
ta thébaïde!
RépondreSupprimereh ben fais comme l'autre jour: cherche dans le dictionnaire!