mercredi 16 octobre 2013

Une neige au goût de pomme

le 12 octobre à 18 heures
Vous allez dire que mes sujets ne se renouvellent guère : quand ce n’est pas le bois, c’est la neige. Eh bien oui, cette année c’est ainsi. En tout nous n’aurons eu que quatre mois et demi de suite sans neige en 2013. La dernière remontait au 25 mai, celle-ci a commencé à tomber vers une heure du matin du vendredi 11 octobre !
Comme j’ai été absent plus de deux des quatre mois et demi, inutile de vous préciser que mes travaux n’ont pas avancé beaucoup. Et inutile de vous raconter le coup au moral que ce fut le samedi lorsque les flocons, plus lourds, redoublèrent d’intensité. Au total nous aurons bien eu plus de vingt centimètres. Impossible donc de passer avec le Duster : bloqués en haut ! Comme les arbres sont encore feuillus, les dégâts furent importants en branches ou même arbres cassés puisque les feuilles aident la neige à s’entasser.

Bon, il y a toujours des côtés positifs. Le jeudi je venais de faire de grosses courses pour l’hiver et j’avais donc de quoi tenir au moins un mois sans ravitaillement d’aucune sorte. Et puis, de retour d’une virée en Normandie et en Champagne (débroussailler Annik et rapporter du Philippe et de la choucroute sont des priorités dans la vie), j’avais des tâches ménagères au programme : les pommes ramassées sous les arbres de Philippe doivent être consommées ou transformées rapidement. J’avais des programmes de compote et de gelée.
Sauf que… je n’ai jamais fait de compote ni de gelée. Et que je n’ai aucun sens des quantités. Samedi, peler des fruits et cuire une énorme marmite. Et faire bouiller épluchures et trognons (un souvenir du Pérou). Dimanche, tamiser les pommes et remplir les pots de compote. Lundi, faire la gelée. Mardi, tout laver et nettoyer. Au moins, quant à l’effort je sais me mesurer et distribuer dans le temps.
Sauf que… je n’étais pas vraiment équipé. Par exemple, ni torchons propres, ni vrai tamis : j’ai utilisé la chaussette à café. Pas très grande : en laissant goutter les douze litres m’auraient sans doute pris une semaine ; alors j’ai fait appel aux souvenirs d’enfance à la ferme natale et j’ai commencé à traire la chaussette, multipliant les essais de techniques (deux doigts, trois doigts…). Par exemple, je n’avais pas assez de sucre pour une vraie gelée, alors j’ai fait léger et mon produit un peu coulant pourra se mélanger en dessert… en tarte ou dans la compote non sucrée.
Ce ne furent pas mes seules expérimentations. Le bouillon des épluchures m’a bien inspiré : avec un peu de sucre de canne et de citron, voilà que ça fait une excellente infusion chaude qui remplace le café tant que mon stock ne se termine pas. Avec du citron, du sirop de canne roux et un bon rhum blanc, voilà que je me retrouve avec un apéritif très sympathique. J’avoue avoir procédé à de nombreuses expériences de dosages, dès le samedi. Bien sûr, comme je n’ai rien noté je les ai déjà oubliés ces dosages… mais j’ai acquis une certaine culture de la chose, c’est déjà ça.
Ça va ? Vous imaginez mes journées de neige ? Oh, il vous manque la partie strictement gastronomique car j’avais eu un jeudi de délire et j’avais acheté un kilo et demi de foie de porc et plus d’un kilo de rognons, alors que, comme je le constatais vendredi, mon petit frigo à gaz s’était éteint et je n’ai pas su le rallumer. Donc, ces jours-ci : apéritif de rhum au jus de pommes, entrée de boudin blanc à la compote, ou de rognons à la compote, plat de foie ou de rognon à la compote et aux lentilles ou autre chose, dessert de pommes au four. A propos, la neige a fondu depuis dimanche. Je vais pouvoir distribuer les pommes entre les amis. Moi, j’ai ma dose !

Las Fayas, le mardi 15 octobre 2013

2 commentaires:

  1. Pommes, pommes, pommes, pommes ♪♪♪
    Avez vous reconnu l'air ???
    Alors pas de crumble ou de tarte tatin ???
    Eh oui, on frôle parfois l'overdose..
    Gare aux pépins...

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  2. ta thébaïde!
    eh ben fais comme l'autre jour: cherche dans le dictionnaire!

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