vendredi 31 août 2012

21. Retrouvailles avec l’été : du pur bonheur !


N’exagérons point, il y a quand même quelques arrière-goûts moins savoureux. Du style déboire. Comme ce matin pas si lointain où dès le réveil j’ai voulu mettre mon portable en charge et où je me suis emmêlé les pinceaux. Résultat : mon convertisseur de 12 volts en 220 volts est cramé. A changer. Et à prendre la bonne résolution de ne pas toucher aux batteries avant l’heure lucide.

Du style confirmation. Nul n’est parfait. Aucun lieu n’est paradis. Même ici. Dès juillet j’ai pu constater que j’étais dans le collimateur d’une proche tribu de malfaisants qui cherche à faire de notre zone son fief exclusif. Résultat ? Rien de grave ; ils sont tellement transparents que je m’y attendais ; donc cette année j’avais profité de mes voyages pour préparer ma réponse ; alors il m’a suffi de donner un feu vert pour me savoir protégé et dormir en paix, sans m’émouvoir.

Sinon, oui, que du bonheur ! Je commençais déjà à surmonter l’horreur caustique de mon rond-point abrasif quand j’ai pu motiver mon voisin Jean-Baptiste à entreprendre nous-mêmes le débardage artisanal du lot de bois que « mon grand » (oui, c’est un de ces faiseurs de buron dont j’ai promis de vous parler un jour) nous transférait.

Avec nos deux brouettes magiques (Vous ne saviez pas ? J’ai acheté la mienne ! Elle s’appelle « Caucase »…), nos tronçonneuses et la remorque attelée à Duster, nous avons ébranché et débité sur place, nous avons chenillé nos œuvres jusqu’à la remorque et nous les avons entassées sur la plate-forme multiservices qui surplombe mon buron et que je nomme habituellement le parking. En trois jours et demi nous en avons fait les quatre cinquièmes.

Et ce fut du pur bonheur : travailler à la fraîche dans le sous-bois alors que dehors le soleil écrasait ; s’offrir des pauses assis dans les feuilles mortes en contemplant les jeux de lumière sur les feuilles vertes (Jean-Baptiste est encore nouveau pour ce qui est du rythme retraité, il faut que je lui apprenne un peu la pose des pauses, mais ce sera dur car il ne fume pas) ; s’adonner au plaisir de nettoyer progressivement et de laisser un sous-bois engageant et non pas un champ de bataille…

Le 5 août au soir un énorme orage, avec grêlons en œufs de pigeon, est venu ravager nos chemins, les myrtilles et un tronçon de mon nouveau remblai. Eh bien, même là j’ai trouvé mon bonheur ! Que d’apprentissages sur les voies de l’eau dans mon rond-point et sur l’importance d’un entretien régulier des écoulements sur lesquels j’essaie de veiller hors de mon buron ! Que de réjouissances en reprenant ensuite mes aménagements divers, alternant les nivellements de terrasses, les améliorations de drains, les premières ébauches de revégétaliser mon entour, les rêves éveillés et leurs retours de tendresse !

Revégétaliser... de manière artisanale... et avec la brouette magique
Alterner, en cette saison, c’est fonction du soleil. Surtout quand la canicule s’est installée. Donc, au gré des heures et des ombres. Avec une nouveauté pour moi. Les longues journées me reprochaient de mal m’alimenter puisque que je ne me décidais à rentrer en intérieur qu’à la nuit bien tombée ? Progressivement je me suis mis à déjeuner un peu (et parfois plus) en début d’après-midi, ce qui m’a plu (je l’avoue) car ça s’achevait invariablement en sieste de hamac. J’ai plus souvent ronflé dans le hamac cet été qu’au cours des trois précédents réunis !

C’est ainsi que j’ai célébré mes retrouvailles avec l’été. En m’enivrant des autres saisons que je découvrais au buron, j’avais dévalorisé les ardeurs estivales. Nous nous sommes réconciliés !

Las Fayas, le mercredi 22 août 2012

2 commentaires:

  1. Salut bonjour depuis Sucre.
    Je viens de faire le dernier ENTER (j'espère) de Procorredor. J'espère qu'on coïncidera pour mon cinquantième printemps ou pour l'été 2013 à St-Brieuc ou pour des retrouvailles estivales quelque part.
    Amitiés.

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