N’exagérons
point, il y a quand même quelques arrière-goûts moins savoureux.
Du style déboire. Comme ce matin pas si lointain où dès le réveil
j’ai voulu mettre mon portable en charge et où je me suis emmêlé
les pinceaux. Résultat : mon convertisseur de 12 volts en 220
volts est cramé. A changer. Et à prendre la bonne résolution de ne
pas toucher aux batteries avant l’heure lucide.
Du
style confirmation. Nul n’est parfait. Aucun lieu n’est paradis.
Même ici. Dès juillet j’ai pu constater que j’étais dans le
collimateur d’une proche tribu de malfaisants qui cherche à faire
de notre zone son fief exclusif. Résultat ? Rien de grave ;
ils sont tellement transparents que je m’y attendais ; donc
cette année j’avais profité de mes voyages pour préparer ma
réponse ; alors il m’a suffi de donner un feu vert pour me
savoir protégé et dormir en paix, sans m’émouvoir.
Sinon,
oui, que du bonheur ! Je commençais déjà à surmonter
l’horreur caustique de mon rond-point abrasif quand j’ai pu
motiver mon voisin Jean-Baptiste à entreprendre nous-mêmes le
débardage artisanal du lot de bois que « mon grand »
(oui, c’est un de ces faiseurs de buron dont j’ai promis de vous
parler un jour) nous transférait.
Avec
nos deux brouettes magiques (Vous ne saviez pas ? J’ai acheté
la mienne ! Elle s’appelle « Caucase »…), nos
tronçonneuses et la remorque attelée à Duster, nous avons ébranché
et débité sur place, nous avons chenillé nos œuvres jusqu’à la
remorque et nous les avons entassées sur la plate-forme
multiservices qui surplombe mon buron et que je nomme habituellement
le parking. En trois jours et demi nous en avons fait les quatre
cinquièmes.
Et ce fut du pur
bonheur : travailler à la fraîche dans le sous-bois alors que
dehors le soleil écrasait ; s’offrir des pauses assis dans
les feuilles mortes en contemplant les jeux de lumière sur les
feuilles vertes (Jean-Baptiste est encore nouveau pour ce qui est du
rythme retraité, il faut que je lui apprenne un peu la pose des
pauses, mais ce sera dur car il ne fume pas) ; s’adonner au
plaisir de nettoyer progressivement et de laisser un sous-bois
engageant et non pas un champ de bataille…
Le
5 août au soir un énorme orage, avec grêlons en œufs de pigeon,
est venu ravager nos chemins, les myrtilles et un tronçon de mon
nouveau remblai. Eh bien, même là j’ai trouvé mon bonheur !
Que d’apprentissages sur les voies de l’eau dans mon rond-point
et sur l’importance d’un entretien régulier des écoulements sur
lesquels j’essaie de veiller hors de mon buron ! Que de
réjouissances en reprenant ensuite mes aménagements divers,
alternant les nivellements de terrasses, les améliorations de
drains, les premières ébauches de revégétaliser mon entour, les
rêves éveillés et leurs retours de tendresse !
Revégétaliser... de manière artisanale... et avec la brouette magique |
Alterner,
en cette saison, c’est fonction du soleil. Surtout quand la
canicule s’est installée. Donc, au gré des heures et des ombres.
Avec une nouveauté pour moi. Les longues journées me reprochaient
de mal m’alimenter puisque que je ne me décidais à rentrer en
intérieur qu’à la nuit bien tombée ? Progressivement je me
suis mis à déjeuner un peu (et parfois plus) en début
d’après-midi, ce qui m’a plu (je l’avoue) car ça s’achevait
invariablement en sieste de hamac. J’ai plus souvent ronflé dans
le hamac cet été qu’au cours des trois précédents réunis !
C’est ainsi que
j’ai célébré mes retrouvailles avec l’été. En m’enivrant
des autres saisons que je découvrais au buron, j’avais dévalorisé
les ardeurs estivales. Nous nous sommes réconciliés !
Las Fayas, le
mercredi 22 août 2012
Salut bonjour depuis Sucre.
RépondreSupprimerJe viens de faire le dernier ENTER (j'espère) de Procorredor. J'espère qu'on coïncidera pour mon cinquantième printemps ou pour l'été 2013 à St-Brieuc ou pour des retrouvailles estivales quelque part.
Amitiés.
Salut Greg.
SupprimerA bientôt pour le cinquantième alors.
Pierre